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La volatilité en contexte

Placez vos clients en position favorable pour prospérer sur le marché actuel.


Après une année 2017 relativement modeste sur le plan des chamboulements sur le marché, on peut pardonner aux investisseurs d’avoir cru que cette stabilité pourrait constituer la « nouvelle norme ». Quoi qu’il en soit, c’est le moment de rappeler à vos clients que la volatilité pourrait de nouveau faire partie du tableau en 2018, ce qui ne serait pas forcément une mauvaise nouvelle.

Quand il est question des fluctuations du marché boursier, le contexte prend toute son importance. Les médias sont capables de propager le vent de panique, comme ce fut le cas en février lorsqu’ils ont claironné le pire recul de l’histoire du Dow Jones Industrial Average (baisse de 1 600 points le 5 février). Pourtant, en pourcentage, cette baisse ne fait pas partie des 20 replis les plus marqués à avoir été enregistrés sur les marchés à ce jour, et ceux-ci ont rebondi dès le lendemain1.

Qu'en est-il d'une correction boursière?

« Une correction ne serait pas de refus », affirme Philip Petursson, stratège en chef des placements, Investissements Manuvie. Il explique qu’une correction peut être salutaire pour les marchés : « Tant que la croissance économique est au rendezvous et que la croissance des bénéfices demeure stable et forte, on peut généralement assister à une reprise. Cependant, le marché peut parfois s’étirer, comme un élastique. Et s’il s’étire trop vers le haut, il finit par reprendre sa position initiale. C’est pourquoi on souhaite souvent un certain niveau de volatilité, des mécanismes de contrôle et de correction. Une bonne correction tout à fait saine, semblable à celles que nous avons pu observer par le passé, tourne autour de 13 % sur une année. »

Une correction peut avoir deux effets : Premièrement, elle peut limiter les répercussions de la surchauffe des actifs consécutive à la spéculation. Une faible volatilité des marchés peut amener les investisseurs à repenser les données fondamentales de leurs placements. À défaut de le faire, ils risquent de voir leurs actifs devenir nettement surévalués et faire l’objet d’une pure spéculation, comme ce fut le cas avec la bulle technologique et pendant la période précédant le krach boursier de 1987. Un peu de volatilité peut permettre de tester les convictions des investisseurs et les encourager à la prudence en prouvant que les cours ne peuvent pas monter indéfiniment.

Deuxièmement, une correction peut inciter les investisseurs qui conservaient des liquidités en lieu sûr à les réinvestir sur le marché. Bien qu’il ne soit jamais recommandé de garder des liquidités inexploitées, les investisseurs institutionnels, comme les gestionnaires de portefeuille, ont parfois des « cibles d’achat » pour une action et lorsque son cours recule à un niveau donné, ils en profitent pour effectuer une opération portant sur un grand volume de titres. Ces gros investisseurs institutionnels qui achètent des actions à leurs prix cibles peuvent contribuer à la reprise après le recul initial. De même, certains investisseurs qui peuvent « acheter en profitant des creux » injectent leur argent dans le marché et contribuent, eux aussi, à sa reprise.

Les retombées de la hausse de la volatilité sur le marché actuel

La volatilité a été modérée depuis le premier trimestre de 2016. L’indice S&P 500 n’a pas fléchi de plus de 3 % en 2017, mais la volatilité a fait un retour fracassant au début de février 2018, et l’indice a perdu près de 10 % en 10 jours. Plus impressionnante encore a été la remontée subséquente de l’indice S&P 500, lequel a récupéré près de la moitié du terrain perdu sur une période de cinq jours2. Tandis que la rapidité de la reprise a été surprenante, le mouvement à la hausse ne l’a pas été.

Quand un repli se produit, l’histoire nous démontre que les investisseurs ont tout intérêt à tirer profit de la volatilité – si elle survient en dehors d’une période de récession. Depuis 1970, le marché a enregistré 40 corrections (c’est-à-dire une baisse de plus de 10 % par rapport au sommet précédent)3. Nous nous sommes penchés sur les rendements prévisionnels de 3, 6 et 12 mois d’un placement effectué à un niveau de 10 % inférieur au sommet antérieur. En moyenne, les investisseurs ont été récompensés par un rendement de 10 % après un an. Sur les 40 corrections, le rendement sur un an a été négatif à 15 reprises, et dans environ 90 % de ces cas, les corrections ont eu lieu avant ou pendant une récession. Investir est une décision fondée sur des probabilités, et la volatilité peut représenter une occasion pour les investisseurs.

Et que dire d’une récession?

Philip Petursson ne croit pas qu’une récession soit à nos portes, car le marché comporte actuellement un certain nombre d’indicateurs d’inflation. « Nous commençons à apercevoir des signes qui indiquent que l’inflation va s’accélérer cette année sur plusieurs fronts. Depuis un an et demi, les prix des produits de base sont en hausse, tout comme les prix à la production, si bien que les coûts des intrants du secteur manufacturier ont grimpé, eux aussi. Nous n’avons pas observé cette tendance du côté des salaires, mais tout le monde semble d’accord pour dire que ça ne saurait tarder », explique M. Petursson.

Par ailleurs, quelques-uns des signes de récession habituels brillent par leur absence. « Nous sommes témoins d’un rajustement des évaluations imputable aux craintes d’une hausse du taux d’inflation, ajoute M. Petursson. Après ce rajustement, les marchés boursiers pourraient miser de nouveau sur la forte croissance des bénéfices et la solide croissance économique que nous prévoyons jusqu’à la fin de l’année. » Toutefois, cela même contribuera à accroître davantage la volatilité tout au long de 2018. « Nous croyons fermement que les marchés boursiers dégageront un rendement positif pour les investisseurs en 2018. Le parcours sera toutefois plus volatil que l’an dernier », conclut M. Petursson.

Comment les conseillers peuvent-ils aider leurs clients?

La volatilité renforce deux points : les avantages de la répartition de l’actif et l’importance d’amener les clients à garder le cap sur leurs objectifs de placement individuels.

La première mesure à prendre – et la plus importante – est de rééquilibrer les portefeuilles. Encaisser les bénéfices dans un secteur et rétablir la répartition de l’actif déterminée au moment où le portefeuille a été constitué pour l’atteinte des objectifs à long terme. Examinez les portefeuilles de vos clients. Étant donné l’excellente année que les actions américaines ont connue en 2017, il peut s’avérer judicieux de rééquilibrer leur pondération. Philip Petursson recommande de penser aux actions internationales : « Donc, en conjonction avec des valorisations attrayantes, des facteurs économiques fondamentaux intéressants, nous avons également une croissance des bénéfices intéressante... Et pour la première fois depuis un certain nombre d’années, nous commençons à recommander aux clients d’envisager d’encaisser une partie des bénéfices aux États-Unis, de réduire ce qui [pourrait] être une surpondération de titres américains et d’investir les sommes ainsi récupérées dans des [actions] internationales. Ou encore, d’étoffer la composante internationale de leur portefeuille, voire de la surpondérer. »

La deuxième mesure à prendre est d’avoir une conversation avec les clients qui ont oublié les effets de la volatilité ou qui les ressentent peut-être pour la première fois. Rappelez-leur la stratégie à long terme qu’ils ont adoptée et encouragez-les à garder le cap au lieu de tomber dans le piège de la folie du Bitcoin, des sociétés de cannabis ou de tout autre vent d’euphorie qui pourrait souffler sur le marché. Ayez une influence positive sur vos clients. En période de volatilité, s’en tenir à leur plan et suivre rigoureusement les principes de base de l’investissement contribuera à accroître la probabilité qu’ils réaliseront leurs objectifs de placement. En rappelant à vos clients les principales raisons qui les ont amenés à effectuer des placements, vous renforcerez vos relations avec eux et le niveau de confiance qu’ils vous accordent.

La meilleure défense est un portefeuille bien équilibré

L’une des erreurs que commettent les investisseurs sous la pression de la volatilité est d’encaisser les titres. Il s’agit habituellement d’une mauvaise décision, car elle est fondée sur les émotions et arrive rarement à point nommé. Quand les marchés glissent, les investisseurs se montrent parfois hésitants à profiter des faibles cours pour racheter les titres. C’est ce que l’on a pu observer entre 2008 et 2012, lorsque les investisseurs ont vendu pendant le creux, puis attendu que le S&P 500 ait regagné tout le terrain perdu, à la fin de 2012, pour réinvestir sur le marché de façon réellement significative. Il n’est jamais recommandé de garder des liquidités inexploitées, pas plus que de tenter d’anticiper le marché.

« Le secret consiste à mettre en place un portefeuille adapté au marché actuel, mais propice à saisir les occasions qui se présentent. Nous ne recommandons pas de liquider toutes les actions américaines, mais de profiter des marchés exceptionnels que nous avons connus pour encaisser les bénéfices gagnés au cours des dernières années, puis de réinvestir les sommes ainsi dégagées dans de nouveaux titres, par exemple en Europe. Il s’agit essentiellement de réduire le poids des actions américaines [de votre nouveau portefeuille] et d’augmenter celui des actions internationales », fait observer M. Petursson. Pour en savoir davantage sur les actions internationales, consultez le rapport Renseignements sur le marché dans le Café des conseillers.


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