facebook twitter instagram linkedin google youtube vimeo tumblr yelp rss email podcast phone blog search brokercheck brokercheck Play Pause

L’attrait de l’âge

Le marché gris des occasions d’affaires.

La population canadienne n’a jamais grisonné aussi vite. On estime que d’ici 2030, un Canadien sur quatre aura atteint l’âge de la retraite. C’est un phénomène qui comporte son lot de défis, mais qui fait naître d’intéressantes occasions pour les conseillers. Mis à part le besoin croissant pour des soins de santé et d’autres services de soutien aux personnes très âgées, le marché est animé par une nouvelle dynamique : les Canadiens travaillent plus longtemps qu’avant et retardent leur départ à la retraite1.

L’expression « Liberté 55 » est peut-être devenue un cliché usé à la corde, lui-même mûr pour la retraite. Pensez plutôt à « Liberté 85 ». De plus en plus, parce qu’ils ont des contraintes financières ou qu’ils souhaitent changer de carrière pour relever de nouveaux défis, les Canadiens en âge de prendre leur retraite font le choix de conserver un emploi rémunéré – selon leurs propres conditions, toutefois.

Carrière 2.0

Réputés pour provoquer le changement, les baby-boomers devraient avoir une grande influence sur la façon de travailler et de prendre sa retraite. Les entreprises pourraient être de plus en plus obligées d’offrir des programmes de partage d’emploi et des options de travail à temps partiel aux employés qui ont l’âge de la retraite, mais qui ne sont pas tout à fait prêts à accrocher leurs patins2.

De nombreux baby-boomers optent pour un « deuxième acte » et délaissent un poste de longue date en entreprise pour se lancer dans une nouvelle carrière ou un projet plus personnel. Statistique Canada a sondé des personnes de 60 à 64 ans qui avaient quitté leur emploi de longue date et a observé que 43 % d’entre elles avaient été réemployées peu de temps après leur départ3.

Ce scénario de deuxième carrière pourrait augurer bien pour l’économie canadienne. Selon un sondage récent de la Banque de développement du Canada, 39 % des petites et moyennes entreprises ont du mal à trouver des employés, une situation qui devrait persister pendant encore une dizaine d’années. L’une des stratégies activement envisagées est l’embauche de « retraités »; 33 % des répondants ont dit songer à engager des travailleurs plus âgés pour répondre au manque de main-d’œuvre4.

Josie d’Avernas, directrice administrative à l’Institut de recherche sur le vieillissement Schlegel–UW, indique que la meilleure stratégie que le Canada peut adopter pour que sa population active se porte bien doit être une stratégie intergénérationnelle. « Les travailleurs âgés amènent de la stabilité, du mentorat et une mémoire institutionnelle à la population active, explique-t-elle. Ils sont peut-être moins ouverts au changement, moins bons en TI ou moins en forme, mais ce qu’ils apportent au travail compense amplement tout ça. Les baby-boomers, la génération X et la génération Y ont tous des points de vue différents du travail. »

La politique d’immigration du Canada pourrait aussi aider beaucoup d’entreprises à combler des postes. En fait, parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques, c’est le Canada est arrivé en tête pour la croissance de la population en 2017, grâce à l’immigration.

« Ce qui est intéressant au Canada, c’est que nous avons le plus important flux d’immigrants prêts à travailler », remarque Frances Donald, chef, Stratégie macroéconomique, Gestion d’actifs Manuvie. « Ce sont les immigrants qui sont les plus susceptibles de se joindre à la population active quand ils arrivent. Donc, ce développement qu’a connu le Canada nous a permis d’affronter et d’atténuer en partie le problème du vieillissement, et de faciliter une croissance à long terme qui aidera les entreprises à prospérer et pourra mieux répondre à la demande générale. »

(Pour en savoir plus sur l’effet du vieillissement de la population sur l’économie, lisez l’article Regard économique sur le vieillissement de la population active)

L’heure juste au sujet de la retraite

Les tendances en matière d’emploi évoluent à cause des Canadiens qui choisissent de travailler plus longtemps. Les besoins financiers changent eux aussi. Un rapport de 2018 intitulé Seniors and Money indique que les stratégies d’épargne, les prêts hypothécaires, l’aide financière aux enfants et les dettes de cartes de crédit sont de véritables préoccupations pour les personnes qui approchent de la retraite5. Léger a mené un sondage auprès de 1 000 Canadiens de 60 ans et plus, et parmi les répondants :

  • 35 % ont dit qu’ils ne pensent pas pouvoir se permettre de partir à la retraite;
  • 28 % ont dit qu’ils n’ont pas assez épargné;
  • 13 % ont dit être trop endettés;
  • 12 % aident encore leurs enfants financièrement.

  • Un partenariat financier

    Une personne peut choisir de ne pas prendre sa retraite parce qu’elle a besoin de la stabilité financière qu’un emploi lui procure ou parce qu’elle a un nouvel objectif de carrière en tête. Dans tous les cas, le conseiller joue un rôle important pour aider cette personne à entamer ce nouveau chapitre avec confiance.

    Comme l’indique le sondage de Léger, l’endettement et le soutien d’un enfant continuent à préoccuper fortement les Canadiens qui approchent de l’âge de la retraite. Un conseiller peut aider ses clients à se libérer du stress et de ses inquiétudes à ce sujet s’il peut comprendre leur situation et leur proposer un plan financier solide.

    En revanche, il aura aussi le plaisir de les aider à se lancer dans leur carrière 2.0. Après avoir consacré des années à son employeur, votre client pourrait être prêt à se concentrer sur sa passion, que ce soit en créant une entreprise en ligne, en transformant un loisir en carrière ou en ouvrant un cabinet de conseils pour guider la prochaine génération. Vous pouvez donner de précieux conseils sur ce changement de carrière, par exemple sur le budget du ménage, les coûts de formation, la transition d’un régime d’assurance collectif à un régime privé, et les stratégies de placement qui conviennent au client.

    Si vous avez des clients qui ont déjà une entreprise bien établie, il est temps de leur parler de planification de la relève (voir l’article Vos clients sont-ils prêts à passer le flambeau?).

    Les personnes qui ont atteint l’âge de la retraite ont parfois des objectifs à long terme qui demandent une planification fiscale, que ce soit pour la vente d’une résidence familiale, d’une entreprise, d’un chalet ou d’un autre actif. De plus, il se peut que vous ayez à modifier le plan de succession pour y ajouter un budget pour les soins de santé à payer lorsque votre client sera plus âgé, les cadeaux financiers pour les enfants et les petits-enfants, et même les décisions entourant les dons de bienfaisance.

    Enfin, les personnes qui décident de continuer à travailler après 65 ans doivent faire des choix compliqués concernant les régimes de pension du gouvernement et la conversion de leurs cotisations au REER durement gagnées. Soyez prêt à présenter clairement les options qui s’offrent à vos clients, les montants auxquels ils ont droit et les économies d’impôt qu’ils peuvent faire.

    Même si la retraite à 65 ans devient rapidement une chose du passé, il y aura encore plusieurs occasions de guider les clients dans ce nouvel environnement.

    www.conseilleraverti.ca

    www.manuvie.ca/accessibilite


    Financial Advisor Websites by Twenty Over Ten Powered by Twenty Over Ten