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Comprendre la feuille de route des portefeuilles en 2022

Cerner les occasions de placement et les facteurs défavorables potentiels

La lassitude face aux pressions exercées par la pandémie actuelle pourrait jeter quelque peu une ombre en ce début de nouvelle année, une période qui est généralement stimulante. Un fort sentiment d’optimisme demeure néanmoins, car il y a raison de croire que cette crise sanitaire touche bientôt à sa fin.

Il pourrait également s’avérer bon de faire preuve d’optimisme face à la situation économique actuelle et ce que cela signifie pour la croissance, les valorisations boursières, les occasions offertes par les actions, les recommandations prudentes pour les titres à revenu fixe et les répercussions sur l’inflation.

Kevin Headland et Macan Nia, co-stratèges en chef des placements de l’équipe Stratégie des Marchés des capitaux de Gestion de placements Manuvie, nous font part de leurs points de vue sur les mois à venir.


Stabilité  

  • Les dépenses de consommation demeurent vigoureuses, les bilans des sociétés sont solides et de nombreux indicateurs laissent présager une croissance positive cette année encore – quoiqu’à un niveau qui ne sera pas tout à fait le même que ce que nous avons connu en 2021.
  • Est-ce que la croissance a atteint son sommet? Oui, mais le fait de ne pas se situer au sommet n’est pas synonyme de faiblesse.
  • L’environnement économique aux États-Unis et à l’échelle mondiale devrait continuer à reposer sur des bases solides pendant la majeure partie de 2022. Certains obstacles pourraient surgir, la pandémie étant notamment imprévisible, mais la croissance continue d’évoluer dans la bonne direction.
  • Il est possible d’affirmer avec assez d’assurance que les taux de production de plusieurs pays, selon les prévisions économiques, seront plus élevés durant les derniers mois de 2022. Des facteurs défavorables liés à la chaîne d’approvisionnement sont attendus, mais les retards devraient également se résorber d’ici la deuxième moitié de 2022

Les indicateurs économiques avancés ont atteint leur sommet, mais restent supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie

Au niveau actuel et au rythme historique auquel les indicateurs économiques avancés évoluent vers un niveau nul au milieu du cycle, il semble que l’économie américaine soit stable à l’aube de 2022. Hormis la récente récession causée par la COVID-19, depuis 1970, une récession et un sommet du marché boursier se sont produits en moyenne six mois après que les indicateurs économiques avancés furent devenus négatifs.

Indice composé des indicateurs avancés du Conference Board

De 1970 à aujourd’hui

Leading economic indicators have peaked but remain above pre-covid levels.  At the current level and historical pace in which it takes the LEI to trend toward zero during the mid-cycle, it would suggest that the U.S. economy is in a stable position going into 2022. Excluding the recent ‘self-induced’ recession caused by the pandemic, since 1970, a recession and market peak occurred six months, on average, after the LEI became negative.  Conference Board's Composite Index of Leading Economic Indicators

Source: Stratégie des marchés des capitaux, Bloomberg Au 30 novembre 2021.

Inflation

  • En 2021, nous nous attendions à ce que le climat inflationniste soit plus durable, plutôt que transitoire, ce qui semble avoir été le cas basé sur des données inflationnistes très prudentes. L’inflation est plus élevée et persistante que prévu. Selon nous, elle est supérieure à ce qu’elle devrait être et nous nous attendons à ce qu’elle baisse. D’après notre modèle d’inflation actuel, l’inflation restera supérieure à 3,5 % au premier semestre de 2022 et supérieure à 3 % pour le reste de l’année. Même s’il est peu probable que l’inflation revienne à son niveau de 2 % d’avant la pandémie cette année, il est également peu probable qu’elle demeure au niveau élevé de 6 %.
  • Selon nous, ce sont les salaires et les prix des aliments qui en fait feront en sorte que l’inflation devrait demeurer élevée et supérieure au niveau plus habituel de 2 %. L’augmentation du salaire minimum, les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement et les difficultés rencontrées dans la production alimentaire liées aux conditions météorologiques contribuent tous à l’inflation. Les taux de croissance sont en train de ralentir, notamment les prix du pétrole, ce qui devrait avoir un effet modérateur sur l’inflation, mais pas de façon spectaculaire.

L’inflation ralentira, mais demeurera supérieure aux niveaux d’avant la pandémie

Notre modèle d’inflation indique que l’IPC diminuera par rapport à son niveau actuel de 6,8 %, mais demeurera probablement supérieur à 3 % jusqu’au troisième trimestre de 2022. Il est peu probable qu’il chute à des niveaux d’avant la pandémie, car l’inflation des salaires et des prix des aliments persistera probablement. Elle demeurera préoccupante tout au long de 2022, mais elle ne fera pas l’objet d’autant d’attention qu’en ce moment.

IPC p. r. à l’année dernière et modèle d’inflation de l’équipe Stratégie des marchés des capitaux

De 1998 à novembre 2022 (avec prévisions)

Inflation will moderate but remain above pre-pandemic levels  Our inflation model suggests CPI will trend lower from current levels of 6.8 percent but will likely stay above 3 percent through the third quarter of 2022.  It is unlikely to fall to levels prior to the pandemic as wage and food inflation will likely remain persistent.  Inflation will remain a concern throughout 2022 but receive nowhere near the level of attention it is receiving today.   CPI YOY vs CMS Inflation Model

Source: Stratégie des marchés des capitaux, Bloomberg Au 30 novembre 2021.
Les prévisions ci-dessus sont basées sur des estimations et des analyses effectuées. Il n'y a aucune garantie que les estimations seront réalisées.

Actions

  • 2022 sera une année de normalisation pour les actions. Nous sommes passés d’une brève récession à une reprise en forme de V et nous nous situons maintenant dans la phase de normalisation de la reprise économique. Pour ce qui est de la croissance des bénéfices, cela signifie un taux de rendement à un niveau plus normal par rapport à la trajectoire rapide que nous avons observée au cours des 18 derniers mois. Nous demeurons optimistes quant à une solide croissance des bénéfices en raison de la demande refoulée des consommateurs qui persiste, ce qui laisse aux sociétés la possibilité d’accroître leurs bénéfices.
  • Par ailleurs, l’accent sera probablement davantage mis sur les bénéfices de qualité en 2022. On pense aux sociétés dont les cours boursiers font preuve de résilience, peu importe le cycle économique, et qui sont en mesure de prendre de l’expansion, peu importe l’évolution de l’inflation.
  • Le secteur manufacturier tend à être un bon indicateur des bénéfices, et notre indice exclusif du secteur manufacturier, l’indice des rouages, qui analyse une gamme d’entreprises du secteur manufacturier aux États-Unis, présente des données solides. Selon nous, une croissance des bénéfices d’environ 18 % est à prévoir cette année, ce qui confirme notre opinion selon laquelle les rendements boursiers resteront solides et constants en 2022.

La croissance des bénéfices semble solide en 2022

Le lien historique entre la croissance des bénéfices par rapport à l’année dernière, notre indice exclusif du secteur manufacturier (indice des rouages) et les exportations sud-coréennes suggèrent que les bénéfices s’affaibliront, mais demeureront robustes au moins dans la première moitié de 2022. La poursuite du contexte fondamental actuel devrait favoriser une forte croissance des bénéfices en 2022 par rapport à l’année dernière.

Indice des rouages et croissance des bénéfices de l’indice S&P 500 des 12 derniers mois
De 2000 à aujourd’hui

Earnings growth looks to be on a solid footing in 2022  The historical relationship between year-over-year (YOY) earnings growth, our proprietary manufacturing index (Nuts & Bolts Index), and South Korean exports would suggest a weaker but still solid earnings environment through at minimum the first half of 2022. A continuation of the current fundamental backdrop should be supportive of earnings growth strong on a YOY basis through 2022.  Nuts & Bolts Index vs. S&P 500 Trailing 12 Month Earnings Growth

Source: Stratégie des marchés des capitaux, Bloomberg Au 30 novembre 2021.

  • Selon l’examen des données sur les actions américaines, les facteurs défavorables devraient être modérés cette année et la croissance des bénéfices devrait être stable. Il existe une volonté de soutenir la progression des marchés et toute volatilité semble de courte durée, les contractions étant rapidement suivies d’un mouvement haussier à mesure que les investisseurs profitent de la baisse pour acheter.

Les valorisations devraient moins nuire en 2022

Quand la croissance des bénéfices se situe entre 10 % et 20 % par rapport à l’année dernière (comme nous pensons qu’elle le sera en 2022), la contraction des cours-bénéfice est de 1 point en moyenne. Quand la croissance des bénéfices se situe entre 10 % et 20 % par rapport à l’année dernière, le rendement moyen par rapport à l’année dernière de l’indice S&P 500 est de 8,9 %. Cela nous permet de situer nos attentes de rendements de 7 % à 13 %, voire plus, à l’égard de l’indice S&P 500 en 2022.

Variation par rapport à l’année dernière du bénéfice par action de l’indice S&P 500 et variation du ratio C/B par rapport à l’année dernière
(50 dernières années)

Valuation will be less of a headwind in 2022  During periods when earnings growth is between 10% and 20% on a year-over-year basis (as we believe it will be in 2022), the average PE contraction is 1 multiple point.  When earning growth is between 10% and 20% YOY, the average 12-month returns for the S&P 500 Index is 8.9%. This helps us frame our expectations for returns in the upper single digit/low double digit returns with risk to the upside for the S&P 500 index in 2022.  Year-over-Year Change in S&P 500 Index Earnings per Share vs Change in Trailing PE Multiple Last 50 years

Source: Stratégie des marchés des capitaux, Bloomberg Au 30 novembre 2021.

  • Pour ce qui est des bénéfices canadiens, l’indice composé S&P/TSX est fortement lié au pétrole. Au début de 2021, les prix du pétrole ont suscité beaucoup d’enthousiasme, ce qui, en retour, a assuré le maintien de solides rendements boursiers. Dans le cadre de la normalisation, nous ne nous attendons pas à une hausse spectaculaire des prix du pétrole cette année. Nous nous attendons en revanche à des prix stables et constants de l’ordre de 80 $ le baril. Ceci procurera une plateforme stable pour les actions canadiennes.

Le contexte de l’indice S&P/TSX ne sera pas aussi positif en 2022

Les bénéfices des sociétés du S&P/TSX ont par le passé été corrélés à l’évolution des prix du pétrole WTI par rapport à l’année dernière. Nous prévoyons de façon probable un prix moyen de 80 $ US le baril et nous nous attendons à ce que les bénéfices pour l’indice S&P/TSX diminuent par rapport à leurs niveaux élevés récents, mais demeurent attrayants pendant la première moitié de 2022.

Variation du prix du pétrole par rapport à l’année dernière et variation du bénéfice par action (BPA) de l’indice S&P/TSX par rapport à l’année dernière (décalage de 3 mois)
De 1996 à mai 2022 (estimation)

The backdrop for the S&P/TSX will not be as positive in 2022  Historically, earnings growth for the S&P/TSX has correlated with the change in the price of WTI YOY. Using US$80/bbl as a likely average target price, we expect S&P/TSX earnings to come down from recent elevated levels but remain attractive through the first half of 2022.   Change in Oil Price (YOY) vs Change in S&P/TSX Earnings per Share Lagged 3 Months (YOY)

Source: Stratégie des marchés des capitaux, Markit Au 30 novembre 2021.

Titres à revenu fixe

  • Il est très rare de voir les titres à revenu fixe afficher des rendements négatifs pendant deux années consécutives; néanmoins, les attentes devraient encore être modérées en 2022. Le potentiel de rendement sur le marché des obligations de sociétés n’est pas aussi solide que les années précédentes, et selon l’examen des tendances en matière de crédit qui remonte à 1996, les taux actuels indiquent que les occasions sont limitées.

Les écarts de taux sont à des niveaux quasiment records

En ce qui concerne les titres de créance, nous jugeons que l’écart de taux constitue un bon indicateur pour déterminer si nous sommes suffisamment récompensés pour le risque additionnel que nous prenons. Les écarts médians sur 20 ans de l’indice ICE BofA U.S. High Yield et de l’indice ICE BofA U.S. Corporate sont de 477 et 138 points de base et ils se situent actuellement à 361 et 102 points de base, respectivement. Ils se situent ainsi autour du 25e centile depuis qu’ils sont calculés. Nous sommes d’avis que, bien qu’il y ait peu de chances que les titres de créance subissent une baisse importante, les écarts de taux actuels ne laissent pas beaucoup de marge de manœuvre pour qu’une hausse se produise.

Credit spreads are near all time tights.  When it comes to credit, we look at the spread as a good indicator for whether we are getting appropriately compensated for the additional risk.  The 20-year median spreads for ICE BofA US High Yield Index and the ICE BofA US Corporate Index are 477 and 138 basis points, and currently, they are 361 and 102 basis points, respectively. This puts them around the twenty-fifth percentile over their history. We believe that, although there is little probability of material downside in credit, that current credit spreads don’t leave much room for upside.

Source: Stratégie des marchés des capitaux, Bloomberg Au 30 novembre 2021.

  • Le segment des titres à rendement élevé offre des occasions, mais les attentes en ce qui concerne une hausse des titres à revenu fixe devraient être modérées en 2022. Il est important de faire preuve de souplesse et de se positionner dans les bons secteurs des titres à rendement élevé sans prendre trop de risques.
  • L’adoption d’une approche globale à l’égard de vos placements en titres à revenu fixe peut aussi vous aider à vous protéger contre tout facteur défavorable auquel pourrait être confrontée l’économie. Au cours de cette phase de normalisation, il est important de conserver au sein de votre portefeuille une composante en obligations qui peut offrir stabilité et protection en période de volatilité. Remplacer une partie des titres à rendement élevé de votre composante en titres à revenu fixe par des placements à risque plus faible offre la possibilité d’adopter une stratégie de liquidités pour tirer profit des occasions d’achat d’actions.

Même s’il y a de nombreux signaux positifs indiquant une croissance économique solide cette année, des écueils peuvent se produire, ce qui pourrait inclure des erreurs de politique économique, des facteurs défavorables persistants liés à la pandémie, l’effet de l’inflation sur les dépenses de consommation et les pressions géopolitiques, sans compter les circonstances inconnues ou imprévues qui peuvent provoquer un bouleversement.

Comme toujours, il est important de se préparer à toute éventualité en ayant un portefeuille diversifié et des attentes de croissance du marché réalistes.

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